samedi 21 mars 2015

Rencontre avec Shin'Ichi Sakamoto

Samedi 21 mars, 18h30 au Salon du Livre de Versailles...
22 élèves du club manga ont pu assister à une fantastique rencontre avec Shin-Ichi Sakamoto.



 

La rencontre s'est déroulée en deux temps : d'abord des questions-réponses, puis une performance. 
La rencontre portait sur sa nouvelle série Innocent, dont le premier tome vient juste de sortir en France. 

L'histoire d'Innocent décrit la vie de Charles-Henri Sanson, bourreau français, pour la cour du roi Louis XVI, puis pendant la Première République.



Sakamoto a choisi ce personnage étonnant car il voulait décrire l'horreur de ce métier de bourreau et montrer que derrière la fonction, il y avait un homme, avec ses faiblesses et ses défauts. Si le personnage a des traits androgynes, presque féminins, c'est parce qu'il voulait casser un préjugé : même un bourreau peut avoir une allure raffinée. 

Pour représenter les décors, il s'est déplacé lui-même à Paris pour prendre des photos, et lorsqu'il s'agissait de monuments aujourd'hui disparus, il a dû s'appuyer sur des documents historiques.


Beaucoup de questions portaient sur les conditions de travail. Comme la plupart des mangakas, Shin-ichi Sakamoto doit rendre chaque semaine un chapitre (18 pages) afin que sa série puisse paraître dans le magazine de pré-publication de l'éditeur qui l'emploie. Il lui faut donc trois mois pour écrire un tome. Il n'est jamais en retard pour rendre ses planches (parfois même en avance!), il travaille chaque jour de 10h du matin à 3h du matin, chez lui avec ses cinq assistants. Son rythme de travail hebdomadaire s'organise ainsi : deux jours pour réfléchir à l'histoire et 5 jours pour dessiner.

Malgré ce rythme de travail éreintant, il essaie de garder un peu de temps libre pour lire ou regarder la télévision, ne serait-ce que pour nourrir son imaginaire.


En ce qui concerne les techniques de dessin, Shin'ichi Sakamoto nous a avoué préférer travailler sur tablette graphique plutôt qu'avec des outils traditionnels. Avec une tablette, on peut revenir en arrière facilement, déplacer un détail, gommer... c'est très pratique. Tout est entièrement numérisé maintenant.  

Il a toujours eu la passion du dessin. Son premier manga a été publié alors qu'il était âgé de 16 ans. Pour s'entraîner, il reproduisait les dessins de Ken le survivant

Sa précédente série Ascension traitait de l'alpinisme parce qu'il avait envie de traiter de la solitude qui accompagne l'alpinisme lorsqu'il est face à la montagne. 




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